Luli le poisson rouge : projet 365 # 76

Avertissement : la première partie de ce conte est chargée en termes pédagogiques. Peut-être que seul les enseignants le trouveront drôle,... ou pas.

Laissez-moi vous présenter Monsieur Luli Nestor alias Totor.
Peut-être aimeriez-vous savoir pourquoi ce poisson a plusieurs prénoms. Laissez-moi donc vous conter ses aventures. 


Tout commença en septembre 2010. A ce moment, la super maîtresse des CPC de l'école Jules Vallès du Blanc-Mesnil en était à son 5e son en lecture. Elle avait déjà enseigné les secrets du "a" et du "i" à ses élèves ainsi que les subtilités du [r] et du [l] qu'elle avait bien évidemment combiné avec les i et les a. A cet instant précis de l'année ses cp savaient lire et écrire des textes passionnants tels que "Lili ira au lit. Elle rira. Il y a un rat dans le lilas". 

Sentant leur fort potentiel, elle décida d'ajouter un nouveau son. Elle choisit donc de leur dévoiler le son [P]. Cette grande pédagogue savait qu'il faut toujours associer un mot à un son et décida donc de jeter son dévolu sur le mot POISSON. 
Toujours en grande pédagogue, elle décida d'apporter un poisson en classe afin de tenter éventuellement quelques expériences scientifiques sur cet animal pour remplir un tant soit peu son lutin de découverte du monde. 


Donc, un lundi matin, les enfants trouvèrent en arrivant en classe un bocal avec un petit poisson rouge dedans. Ils se passionnèrent immédiatement pour la poiscaille et l'affublèrent du prénom de Luli (lourdement suggéré par la maîtresse qui avait déjà intégré ce prénom dans sa lecture du jour : "Luli est un poisson. A paris, il y a un poisson. Lili et Lali rient...")
Pendant des jours, ils admirèrent leur nouvel ami, lui parlèrent, se battirent pour le nourrir (à tel point que leur formidable enseignante dut même faire des heures sup pour créer un tableau de roulement). Bref c'était le bonheur total.


Mais (attention pour les pédagos, voici l'élément perturbateur du schéma narratif), donc, mais le temps passa et l'intérêt des enfants décrut. En effet, le thème du poisson fut remplacé par un autre, et le pauve Luli resta seul sur sa table au fond de la classe. Plus aucun élève ne vint le voir et seule la maîtresse pensait encore à le nourrir (de temps en temps)
Ô âge cruel que celui de six ans.


Luli tournait en rond dans son bocal. La maîtresse essaya d'égayer un petit peu son quotidien en agrémentant son décor d'une plante aquatique mais rien n'y fit. 


Le jour des vacances de la Toussaint arriva. Les enfants et la maîtresse partirent et laissèrent seul le pauvre petit Luli. Six jours, plus tard, la maîtresse poussa un hurlement "Merde, le poisson". Elle avait oublié la malheureuse créature à l'école. Elle se précipita et, ô joie, la friture était toujours vivante. Après cet épisode, à chaque vacances, elle emmena Luli chez ses parents qui se prirent d'affection pour lui. Si bien qu'au bout de quelques allez-retours, le poisson resta définitivement chez ses parents. Trouvant que Luli est un prénom ridicule pour un poisson, ils décidèrent de le baptiser Nestor. 


Et il vécut heureux, eut beaucoup de boulettes pour poisson (deux fois par jour s'il vous plait) et illustra donc parfaitement le théorème physique familial qui veut que tout être vivant habitant à cet endroit grossit...

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3 commentaires:

  1. Faudrait lui trouver une copine maintenant, une Lulette Nestorette

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  2. Moi aussi j'ai eu un p"tit poisson qui s'appelait Nestor dis donc ! ....Mais...Nestor est mort :-s
    ...Et maintenant, j'ai un petit London ! ;-)

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  3. Je pense que si j'amène un autre poisson à mes parents, ils me déshéritent.
    Pas mal London comme prénom mon prochain poisson s'appèlera NIbieski (ça veut dire bleu en polonais)

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